« Certains médecins musulmans se sont introduits dans mon bureau. Ils m’ont maltraité, battu et traîné par terre en présence d’un policier. Le policier n’a pas aidé et a refusé d’enregistrer une FIR contre les coupables. Tout a commencé en avril 2021 après ma promotion à un poste plus élevé à l’hôpital. »
Comment un « choora », terme péjoratif pour désigner les chrétiens, pourrait-il travailler « au même niveau » que des médecins musulmans dans un hôpital ? C’est la question qui a été posée à Riaz Gill, chrétien pakistanais, suite à sa promotion au poste de directeur adjoint, comme le raconte Morning Star News.
Quand le 8 avril, Riaz Gill a été promu à ce poste, ses collègues ont émis des menaces de mort contre lui et sa famille. Le chrétien a préféré refusé la promotion. Mais ce choix n’a visiblement pas été suffisant pour ses collègues qui sont venus l’agresser dans son bureau du Jinnah Postgraduate Medical Center, un hôpital de Karachi, le 23 juin.
Les collègues auraient affirmé :
« Nous allons te soigner pour de bon aujourd’hui… Nous verrons comment tu continueras à travailler dans cet hôpital. »
Riaz Gill a publié une vidéo sur les réseaux sociaux. International Christian Concern (ICC° en rapporte les propos :
« Certains médecins musulmans se sont introduits dans mon bureau. Ils m’ont maltraité, battu et traîné par terre en présence d’un policier. Le policier n’a pas aidé et a refusé d’enregistrer une FIR contre les coupables. Tout a commencé en avril 2021 après ma promotion à un poste plus élevé à l’hôpital. »
Il poursuit son récit en expliquant qu’il a été menacé d’être brûlé vif.
« Ils m’ont injurié et maltraité et ont dit qu’ils traîneraient d’abord mon corps dans tout l’hôpital, puis me brûleraient vif. J’ai continué à crier à l’aide, mais personne ne s’est avancé pour me sauver d’eux. »
Les menaces continuent à son domicile et sur les réseaux sociaux.
« Ils ont commencé à envoyer des gangsters armés chez moi ainsi qu’à mon bureau et ont menacé de me tuer ainsi que ma famille si je ne démissionnais pas. Ils ont également lancé une campagne au vitriol sur les réseaux sociaux contre moi et ont déposé une requête en justice devant la Haute Cour contre ma promotion. »
Il affirme que personne ne prête attention à cette persécution.
« J’ai déjà déposé une lettre officielle de retrait de ma promotion en tant que directeur adjoint, que veulent-ils de moi d’autre maintenant ? Ils continuent de me harceler, moi et ma famille, mais personne ne prête attention à notre persécution. »
Riaz Gill demande à être transféré dans un autre hôpital de Karachi.
M.C.
Crédit image : Waleeds / Shutterstock.com